Présentation de Saucony Endorphin Elite
De plus en plus de marques sortent leur super chaussure haut de gamme. Nike a l’Alphafly Next%, Puma a le Fast R NITRO Elite, Adidas a le Prime X et maintenant Saucony a l’Endorphin Elite. Ces bêtes ont des conceptions radicales, des technologies haut de gamme et/ou des mousses haut de gamme et ont un prix élevé.
J’ai passé en revue l’Endorphin Pro 3 plus tôt cette année et même si je pensais que c’était une grande amélioration par rapport à son prédécesseur, j’ai senti qu’il avait encore besoin de quelques ajustements pour être considéré comme un niveau S. J’aurais aimé qu’il soit plus propulsif et qu’il ait un ressort de pointe plus agressif. Il y avait aussi une zone des orteils très confortable dont je n’étais pas fan.
Maintenant, Saucony a un nouveau marathonien phare dans l’Endorphin Elite qui se situe au-dessus de l’Endorphin Pro 3 en termes de prix. L’Endorphin Elite utilise la toute nouvelle mousse PWRRUN HG de Saucony. Il a également une nouvelle tige dépouillée, un nouveau type de caoutchouc de semelle extérieure et une nouvelle géométrie de semelle intermédiaire.
L’Endorphin Elite pèse 7,2 oz (204 g), soit exactement le même poids que l’Endorphin Pro 3. Il a également une chute de 8 mm avec 40 mm au talon et 32 mm à l’avant-pied. Le prix américain n’a pas encore été révélé mais ma paire coûte 430 SGD qui se convertit en 317 USD. J’estime qu’il entrera dans une fourchette de prix de 250 à 275 USD afin d’être à un prix compétitif.
Saucony Endorphin Elite Premières impressions
La première fois que j’ai vu une image de l’Endorphin Elite ça ressemblait à une monstruosité hideuse, en partie sandale, en partie sabot. En main par contre, ça avait l’air beaucoup plus « normal ». Le coloris slime dans lequel le mien est venu me rappelle le coloris vert de lancement Vaporfly Next% 2.
Ma première course était de petites foulées la veille du marathon de Singapour. Je portais des chaussettes fines lors de cette course et le verrouillage du pied était terrible. Le talon était vraiment lâche, peu importe à quel point j’ai attaché les lacets.
C’était très rapide cependant, la chose la plus notable étant le ressort d’orteil vraiment agressif qui me donnait l’impression de me faire basculer vers l’avant. J’ai décidé de prendre un pari et de le porter pour le marathon.
Pendant la course, je n’ai eu aucun problème avec le maintien du talon : l’ajustement était bien meilleur avec des chaussettes épaisses. Il pleuvait légèrement pendant les 2 premières heures et l’adhérence était correcte mais pas spectaculaire : les lignes peintes sur la route étaient toujours glissantes. J’ai été agréablement surpris de voir à quel point il était stable pour une chaussure de 40 mm de hauteur et mes frappes de pied se sont senties plantées tout le temps.
La conduite était étonnamment plus ferme et moins rebondissante que l’Endorphin Pro 3 mais toujours très bien amorti – assez d’amorti pour un marathon complet. Ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’avant-pied agressif qui le rendait vraiment propulsif.
Tige Saucony Endorphin Elite
La tige de l’Endorphin Elite a beaucoup de choses à faire et elle a été conçue avec l’objectif principal d’être légère. C’est une combinaison de matériau tricoté à l’arrière du pied et de maille au milieu du pied/avant-pied.
J’ai trouvé la ventilation excellente en raison des grands trous sur les côtés du médio-pied. Il y a aussi beaucoup de petits trous percés dans la languette, tandis que le maillage au milieu du pied/avant-pied est très poreux et laisse passer beaucoup d’air. La languette fine et plate est à soufflet et il n’y a pas de glissement excessif de la languette pendant les courses.
Il a une sangle qui s’enroule autour de votre médio-pied et sous la plaque de carbone pour sécuriser votre médio-pied. Le talon et le col sont en maille et n’irritent pas la cheville. La languette du talon a également un rembourrage à l’intérieur pour éviter les ampoules.
Il n’y a pas de contrefort de talon mais il y a une sangle horizontale conçue pour sécuriser votre talon. Cela fonctionne bien pour moi avec des chaussettes épaisses, mais je suis sûr qu’il y a beaucoup de coureurs avec des pieds à faible volume qui subiront un glissement du talon, peu importe à quel point ils attachent les lacets.
L’avant-pied et la zone des orteils sont accommodants et s’adaptent à la taille contrairement à l’Endorphin Pro 3 que j’ai recommandé d’augmenter d’une demi-taille en raison de la zone étroite des orteils. L’ajustement général est toujours étroit, je ne le recommande donc pas aux coureurs aux pieds larges.
Unité de semelle Saucony Endorphin Elite
L’Endorphin Elite est plus rapide que l’Endorphin Pro 3. Le principal facteur contributif est le ressort des orteils et son agressivité vers le haut. Cela rend les transitions du médio-pied à l’avant-pied plus rapides et je trouve plus facile d’augmenter ma cadence. C’est cette géométrie dont j’avais envie quand j’ai couru dans l’Endorphin Pro 3.
La chaussure de sensation la plus similaire est la Vaporfly Next% 2 qui a également la sensation de basculement vers l’avant, mais l’Endorphin Elite est encore plus agressive car la mousse de la semelle intermédiaire de l’Elite est plus ferme que celle de la Vaporfly.
PWRRUN HG est une mousse très différente de PWRRUN PB et elle ne se compose pas de minuscules pastilles qui ont été fusionnées. HG ressemble toujours à PEBA mais il a une conduite légèrement plus ferme que PB. La conduite plus ferme ne me dérange pas, mais je préfère le PB car il est plus énergique et plus rebondissant.
Saucony pourrait essayer de mettre PWRRUN HG dans les futures versions de l’Endorphin Pro mais j’espère qu’ils ne le feront pas ; c’est un pas en arrière par rapport à PWRRUN PB à mon avis. HG ressemble plus à l’ancienne version PWRRUN PB qui se trouvait dans les Endorphin Pro 1 et 2 : plus dense et moins vivante que la version mise à jour dans l’Endorphin Pro 3.
En termes de douceur d’amorti, la conduite de l’Endorphin Elite est plus ferme que celle du SC Elite v3, du Metaspeed Sky+, du Prime X Strung, de l’Adios Pro 3 et de l’Endorphin Pro 3. Il est légèrement plus doux que celui de l’Alphafly Next% 2.
La semelle intermédiaire de l’Endorphin Elite comporte 2 sections : la mousse crème incolore en bas et la mousse peinte en vert au-dessus. C’est trompeur parce que de l’extérieur, cela ressemble à une semelle intercalaire extrêmement haute, mais votre pied ne repose pas sur la section verte, il se trouve à l’intérieur. La partie verte remonte autour de votre pied pour fournir des rails latéraux pour guider vos pieds et améliorer la stabilité.
Les transitions sont vraiment douces même s’il y a une grande découpe au milieu du pied sur le côté latéral qui le fait ressembler à un sabot. C’est parce que le côté médial est rempli, il n’y a donc pas de sensation d’enfoncement lorsque vous passez au milieu du pied.
Les transitions ne sont pas aussi rocker que dans d’autres super chaussures telles que l’Endorphin Pro 3. Vous devez vraiment vous pencher et charger l’avant-pied pour bénéficier de la géométrie de la semelle intermédiaire de l’Elite afin que l’Elite fasse travailler vos mollets beaucoup plus que la Pro 3 et après de longues courses en Elite, je sens que mes mollets sont beaucoup plus raides.
Je trouve l’Endorphin Elite vraiment agréable à différents rythmes en raison de la largeur et de la stabilité de sa base, bien qu’à des rythmes plus lents au-dessus de 5 minutes par kilomètre (8:03 minutes par mile), il semble moins spécial car vous ne chargez pas l’avant-pied. C’est une super chaussure que les packers moyens ainsi que les élites/sous-élites peuvent utiliser car vous n’avez pas besoin d’une frappe de pied parfaite pour pouvoir courir confortablement avec. Il est suffisamment ferme pour les courses plus courtes comme les 5K et 10K et il est également suffisamment amorti pour les distances de marathon, donc je le trouve vraiment polyvalent.
La plaque de carbone de l’Endorphin Elite est aussi rigide que celle de l’Endorphin Pro 3 et Je trouve que ce sont 2 des plaques de carbone les plus rigides de toutes les super chaussures. La plaque rigide de l’Elite combinée à son ressort de pointe élevé offre un claquement important qui se traduit par une excellente propulsion de type tremplin. L’Endorphin Elite est l’une des rares super chaussures à avoir cette assistance de lancement vers l’avant semblable à un tremplin.
Jusqu’à présent, j’y ai couru un marathon, fait une longue course et un entraînement de vitesse d’intervalle et j’ai vraiment apprécié la quantité d’assistance de vitesse qu’il fournit lorsque je veux accélérer le rythme. C’est un coureur, donc naturellement, il excelle à des allures plus rapides. Pendant des rythmes très rapides comme des intervalles de courte distance, l’Endorphin Elite se sent étonnamment agile et agile pour un coureur de longue distance aussi maximal. Il vous donne cette sensation magique de super chaussure à chaque fois que vous faites une course accélérée.
La semelle extérieure de l’Endorphin Elite ressemble à un mélange de la série ASICS Metaspeed et de la série Adidas Adios Pro. Le caoutchouc est fin, avec une texture similaire au caoutchouc Adios Pro tandis que l’avant-pied avec des découpes circulaires ressemble de façon frappante au Metaspeed.
Il n’y a pas de couverture en caoutchouc sur le côté médial de l’arrière-pied, donc ma paire a été râpée par la route. Vous pouvez dire que Saucony a conçu cette chaussure pour les attaquants du médio-pied et de l’avant-pied.
PWRRUN HG n’est pas très résistant à l’abrasion en ce qui concerne les éraflures. Je ne pense pas que je serai en mesure d’obtenir beaucoup de kilométrage avec l’Endorphin Elite en raison du manque de couverture en caoutchouc et de la finesse du caoutchouc. Cette chaussure est celle que vous ne pouvez utiliser que pour la course.
Conclusions de Saucony Endorphin Elite
Si le prix et la durabilité n’étaient pas des problèmes, je choisirais l’Endorphin Elite plutôt que l’Endorphin Pro 3. Il se sent plus stable en raison de sa base plus large et il se sent plus rapide en raison de son ressort de pointe super agressif. Ce n’est pas parfait cependant : PWWRUN HG manque de rebond/retour d’énergie et le verrouillage du talon n’est pas génial.
Si vous n’avez aucune chaussure et que vous voulez une super chaussure, je recommanderais l’Endorphin Pro 3 à l’Elite car elle est plus durable et offre un meilleur rapport qualité-prix. Il a également une tige avec un meilleur maintien du pied.
La plus grande faiblesse de l’Endorphin Elite est sa faible durabilité. Si vous êtes un attaquant du talon, la chaussure ne durera tout simplement pas à cause de son manque de semelle extérieure en caoutchouc. Il ne peut pas être utilisé pour les entraînements car il n’est pas assez résistant et a donc une durée de vie très courte. Ce n’est certainement pas la valeur pour l’argent.
Si vous avez des poches profondes, l’Endorphin Elite fonctionnera en rotation aux côtés de l’Endorphin Pro 3 avec le Pro 3 plus durable pour les courses de tempo d’entraînement, les intervalles et tout autre entraînement de vitesse. L’Elite pourrait alors être réservée aux courses uniquement.
Je courrais certainement à nouveau dans l’Endorphin Elite. Il offre l’un des niveaux d’assistance à la vitesse les plus élevés que j’ai ressentis dans une chaussure de course et cela m’aide à me soutenir vers la fin de la course lorsque ma forme devient bâclée.
Il y a une raison pour laquelle des athlètes d’élite comme Parker Stinson courent et s’entraînent maintenant avec l’Endorphin Elite plutôt qu’avec l’Endorphin Pro 3 : c’est la vraie affaire. Avec l’Endorphin Elite, Saucony a enfin une chaussure de course de niveau S qui peut rivaliser avec les super chaussures les plus rapides sur la ligne de départ.
